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Droits et démarches
La demande a beaucoup de similitude avec celle du permis de construire. Ce
sont pourtant deux procédures distinctes car l'obtention d'un permis de construire
ne vaut pas permis de démolir.
Les propriétaires ou leurs mandataires peuvent solliciter un permis de démolir
à la mairie et établir la demande en quatre exemplaires.
Le délai d'instruction est de quatre mois à compter du dépôt du dossier complet.
Le maire, le préfet peuvent être compétents pour délivrer un permis de démolir.
Une décision négative doit être motivée.
L'octroi du permis peut être exprès ou tacite.
Le permis de démolir est valable pendant 5 ans à compter de la notification.
Il en est de même si les travaux sont interrompus pendant un délai supérieur
à 5 ans.
Le permis de démolir n'est pas exigé lorsque la démolition est imposée par
une réglementation administrative ou par une décision de justice, par exemple
:
- immeuble menaçant ruine ou déclaré insalubre ;
- démolitiion d'une construction édifiée sans autorisation, en application
d'une décision de justice ;
- immeuble frappé d'une servitude de reculement, conformément à un plan d'alignement.
Textes de référence : articles L 430-1 à L 430-9, R 430-1 à R 430-27 et A 430-1 à A 430-4 du code de l'urbanisme.
Tout propriétaire a le droit de construire sur son propre terrain, jusqu'en limite de propriété, sans besoin de l'accord du propriétaire voisin.
Attention : il est prudent de vérifier au préalable l'exactitude de la limite séparative, car tout dépassement de celle-ci (même de quelques centimètres) constitue un empiètement sur le terrain voisin. Le propriétaire voisin pourra alors exiger la démolition de la construction en saisissant le tribunal de grande instance. Outre le respect de ces règles de droit civil, toute construction doit par ailleurs se conformer aux règles d'urbanisme.
Textes de référence : article R 111-19 du code de l'urbanisme.
Le point de départ des délais de garantie liés
à une construction intervient le lendemain du jour de la réception des travaux.
Par exemple : pour une réception des travaux prononcée le 8 juillet 1998,
le délai décennal commence de courir le 9 juillet à 0 h.
La réception des travaux a ainsi pour effet de fixer le point de départ des
responsabilités et garanties des constructeurs, qui sont les suivantes :
- la garantie du parfait achèvement, d'une durée d'un an ;
- la garantie biennale, de deux ans ;
- la garantie décennale, qui expire dix ans après l'ouverture des délais.
Textes de référence : articles 1792-2, 1792-3, 1792-6 et 2270 du code civil.
Une clôture sert à enclore un espace, le plus
souvent à séparer deux propriétés : propriété privée et domaine public, ou
deux propriétés privées.
Le droit de se clore est reconnu par le code civil à tout propriétaire d'un
terrain, sous réserve de ne pas supprimer ou rendre incommode l'exercice de
servitudes légales ou conventionnelles (droit de passage, servitude d'écoulement
des eaux...) ou de ne pas occasionner de trouble excédant les inconvénients
normaux de voisinage.
Depuis 1986, l'édification d'une clôture n'est plus soumise à autorisation
d'urbanisme mais, selon sa nature et sa situation, peut être subordonnée à
déclaration préalable.
1- Nature des travaux visés par le régime déclaratif :
Il s'agit de la création ou de la modification d'ouvrages correspondant à
la définition de clôture ci-dessus. Les clôtures peuvent être des murs, portes,
portails, ouvrages à claire-voie, en treillis, pieux, palissades, grilles,
grillages, herses, barbelés...Ne sont pas concernés :
- les clôtures ne constituant pas des ouvrages : haies vives, fossés ;
- les ouvrages établis pour délimiter les espaces d'une même unité foncière
;
- les clôtures ayant fait l'objet d'une autorisation d'urbanisme : permis
de construire, autorisation de camping, autorisation d'installation ou travaux
divers (les demandes tenant lieu de déclaration) ;
- les clôtures habituellement nécessaires à l'activité agricole ou forestière,
quelle que soit la situation de la commune.
2- Champ d'application territorial du régime déclaratif de clôture :
La construction d'une clôture est soumise au régime déclaratif dès lors qu'elle
est projetée :
- sur le territoire d'une commune dotée d'un Plan d'occupation des sols (POS)
rendu public ou d'un plan local d'urbanisme (PLU) approuvé ;
- dans un ancien périmètre sensible ou dans une zone de préemption ou zone
faisant l'objet de mesures de protection au titre des espaces naturels sensibles
des départements ;
- dans une commune inscrite sur une liste dressée par un arrêté préfectoral,
sur proposition ou après consultation du maire.
3- Procédure de déclaration :
La déclaration de clôture est formulée sur le même imprimé que celui de la
déclaration de travaux (CERFA
n° 10073*01).
Cet imprimé est disponible en mairie, où la déclaration doit être déposée,
accompagnée d'un plan de situation du terrain, d'un plan d'implantation du
projet et d'un croquis faisant apparaître les dimensions et la nature des
matériaux utilisés.
L'instruction est identique à celle de la déclaration de travaux : le délai
d'instruction est d'un mois, éventuellement porté à deux mois lorsque le projet
est soumis à un régime d'autorisation ou à des prescriptions dont l'application
est contrôlée par une autorité autre que celle compétente en matière d'urbanisme
(situation du projet dans le périmètre de protection d'un monument historique,
par exemple).
La décision est soit :
- positive : les travaux peuvent être entrepris conformément à la déclaration
ou assortis de prescriptions pour des motifs d'urbanisme ou d'environnement
;
- négative : un refus est opposé au projet de clôture ; il doit alors être
motivé.
Textes de référence : article 647 du code civil articles L 441-1 à L 441-5 et R 441-1 à R 441-13 du code de l'urbanisme circulaire du 25 juillet 1986.
Le régime des clôtures réglemente l'édification
d'obstacles au franchissement de la ligne de séparation de deux terrains contigus.
Tout propriétaire peut clore sa propriété sous réserve de respecter les règles
de l'urbanisme et le droit de passage des propriétaires dont les terrains
sont enclavés.
Dans certaines zones - communes dotées d'un plan d'occupation des sols (POS),
périmètres sensibles, zones de préemption et zones protégées au titre des
espaces naturels - une déclaration préalable est nécessaire avant toute édification.
Toutefois, cette déclaration ne s'applique pas aux clôtures habituellement
nécessaires à l'activité agricole ou forestière. Les propriétaires agricoles
ou forestiers peuvent donc se clore librement ; ce droit n'est limité que
par le droit de passage des propriétaires enclavés. Cette servitude est considérée
comme suffisamment respectée dès que son bénéficiaire a la possibilité d'ouvrir
la clôture.
Attention : le droit de se clore est susceptible "d'abus de droit". Un propriétaire
qui exerce son droit uniquement dans le but de nuire à une autre personne
peut être condamné à réparation.
Textes de référence : articles 647 et 682 du code civil article L 441-2 du code de l'urbanisme.
Vous avez d'autres questions ? Consultez la FAQ et la rubrique Questions-Réponses de l'Agence nationale pour l'information sur le logement (ANIL). Vous pouvez aussi me retourner le formulaire complété.
Source : Service-Public le portail de l'administration française.